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Réinventer l'amour de Mona CHOLLET

Publié le par Hélène

♥ ♥

Un grand nombre de couples cherchant l'épanouissement amoureux se trouvent souvent démunis face à un troisième protagoniste qui s'invite dans leur intimité : le patriarcat. Cette question, centrale pour les féministes depuis des décennies et aujourd'hui remise sur le devant de la scène, concerne spécifiquement l'amour hétérosexuel. Ce livre offre une série d'éclairages sur cette problématique.

Dans nos représentations du couple idéal, souvent façonnées par nos comédies romantiques, se glisse souvent une notion d'infériorité féminine, suggérant aux femmes qu'elles doivent sacrifier une part d'elles-mêmes pour être heureuses en amour. Le conditionnement social, qui incite les hommes à revendiquer tout en valorisant l'abnégation chez les femmes, créé des déséquilibres de pouvoir pouvant conduire à des violences physiques et psychologiques.

Même la façon dont chacun est encouragé à percevoir l'amour, avec les femmes apprenant à le surestimer et les hommes à le reléguer en périphérie de leur vie, prédispose à des relations malheureuses.

L'autrice invite donc à interroger nos dépendances, pour se sentir capables d'une émancipation intérieure.

Ce que j'ai moins aimé :

Évidemment, le texte reste très accessible, et édulcore des pensées plus profondes, ayant tendance à intenter un procès aux hommes.

Bilan :

Mais il a l'avantage d'ouvrir des pistes de réflexion intéressantes sur le couple et la gestion des émotions chez les uns et les autres.

Présentation de l'éditeur : Editions la Découverte

Du même auteur : Beauté fatale ♥ ♥ ♥ ♥ (Essai)

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Les chercheurs d'or de Ariel Djanikian

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥ ♥

Alors que sa sœur aînée et son mari sont partis dans le Klondike attirés par les sirènes de la ruée vers l'or de la fin du XIXème siècle, Alice Bush est invitée à les rejoindre pour s'occuper de sa sœur souffrante. Son beau-frère Clarence Berry a été chanceux et a découvert un filon qui pourrait faire la fortune de la famille. Mais cette fortune se fait au détriment des indiens à qui appartiennent les terres aurifères.

Plus d’un siècle plus tard, en 2015, Anna, héritière de la fortune des Bush et Berry est chargée par son grand-père de se rendre elle aussi dans le Klondike pour réparer les erreurs et injustices du passé.

L'intrigue est centrée sur ce sentiment de frustration que crée cet afflux soudain de richesse chez certains quand d'autres n'ont pas cette chance, la métaphore de "fièvre de l'or" prenant ici tout son sens. Un siècle plus tard, les rancœurs sont les mêmes, les inégalités toujours aussi prégnantes entre ceux qui touchent du doigt la fortune et ceux qui doivent emprunter trop souvent. La cupidité transforme les hommes et les détachent inéluctablement de leur part d'humanité ... L'autrice s'intéresse aussi à l'exclusion des peuples autochtones et à leur exploitation outrancière, s'appuyant sur une documentation pointue, et pour cause, Ariel Djanikian n'étant autre que la descendante de la véritable Alice Bush.

Un beau roman d'aventures !

Présentation de l'éditeur : Buchet Chastel

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Tout cela je te le donnerai de Dolorès REDONDO

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥

Manuel Ortigosa, écrivain reconnu, apprend brutalement que son mari est mort dans un accident de voiture. Cet accident a eu lieu en Galice alors que Alvaro n'était pas sensé être là-bas. En se rendant sur les terres de son mari, Manuel va aller de découvertes surprenantes en secrets de famille choquants. L'aristocratie dont est issu Alvaro cache des vérités difficiles à accepter ! Rapidement, Manuel comprend que la mort de son mari n'était pas accidentelle, et aidé par un prêtre ami d'enfance de Manuel, il décide d'enquêter au sein de la famille de son aimé.

Le charme de ce roman est indéniablement lié au paysage, aux vignes, à ce lieu paradisiaque qui cache des noirceurs insoupçonnables. Le titre fait en effet référence aux possessions innombrables qu'invoquent Satan pour tenter le Christ. Même si le thème des secrets de famille reste classique, l'autrice parvient à fournir une intrigue profonde portée par des personnages étoffés.

Une lecture agréable sans être inoubliable...

Du même auteur : La face nord du cœur ; La trilogie de Baztan

Présentation de l'éditeur : Pocket

Publié dans Roman policier Europe

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Honoré et moi de Titiou LECOQ

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥ ♥

"Parce qu'il a réussi sa vie en passant son temps à la rater, Balzac est mon frère."

Dés les premières pages on pense à la phrase restée célèbre de Hugo s'adressant à son lecteur "Ah ! Insensé, qui crois que je ne suis pas toi !" Ce lien si fort que ressentent tous les lecteurs, Titiou Lecoq ici le chante et l'encense, non pas en plaçant Balzac sur un piédestal, pâle statue devant laquelle il faudrait s'incliner, mais au contraire, en cassant ici le mythe du grand homme et prouvant qu'on peut être un génie et avoir une vie "faite d'emmerdements assez classiques, la vie d'un homme avec ses soucis d'argent, ses rêves de devenir propriétaire, ses problèmes de travaux, son goût des fringues, ses pulsions d'achat, ses humiliations, ses espoirs que l'avenir serait meilleur, ses insomnies, ses migraines, ses brûlures d'estomac, sa mort. "

Ainsi elle nous présente une biographie décalée de Balzac, s'attachant plus à la folie de démesure du grand homme, à sa manie de sortir des cadres, à cet amour fou de la liberté, à cette assurance qu'il réussira quand bien même les huissiers, monstres tapis dans l'ombre, le poursuivaient.

Au-delà de l'anecdote croustillante, cette vie n'est que le reflet de l'empreinte prégnante de l'argent sur l'ensemble de la société, au détriment des valeurs morales. La peur du déclassement social guette sans cesse Balzac, et si ce sentiment reste présent de nos jours, cela montre bien que l'écrivain est relié au lecteur de façon inéluctable. Aussi l'autrice ne se contente pas de conter une histoire désincarnée qui finit inexorablement par la mort de l'artiste, elle livre aussi ses propres failles, s'interroge sur le sens de sa vie : "Dans un entretien, James Williams, un ancien employé de chez Google, a fait cette remarque : "Sur son lit de mort, personne ne se dit : "J'aurais aimé passer plus de temps sur Facebook." Et pourtant, nous sommes nombreux à y perdre un temps non négligeable." Elle pose finalement cette question essentielle en nous : qu'est ce qu'une vie réussie ? En explorant la vie et l’œuvre de Balzac, elle cherche des réponses à cette question atemporelle et avance ainsi un peu plus armée sur le chemin de sa vie. Sa réponse est toute personnelle : " Prendre conscience de ses attentes, de ses goûts, de ses valeurs. Il faut une démarche de conscientisation pour s'affranchir au maximum du simple mimétisme et des projections des autres sur ce que devrait être notre vie. "

A nous, lecteur, de trouver la nôtre ...

Présentation de l'éditeur : Le livre de poche

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Le muguet rouge de Christian BOBIN

Publié le par Hélène

♥ ♥

Ce que j'ai aimé :

J'ai retrouvé certains aphorismes qui font le charme indéfinissable de Christian Bobin.

"Le seul fait de vivre, d'être jeté au monde comme on est jeté aux chiens, nous crée un devoir envers ceux qui nous ont précédés sur ce chemin, sous cette charmille, dans ce cyclone. Les morts nous ont menés, siècle après siècle, au rivage de la vie. Nous leur devons bien un peu de lumière. Etre dignes d'eux, ne pas abîmer ce qu'ils n'ont plus. Nous avons le devoir d'enchanter le bout de tissu que nos doigts de nouveau venu serraient au fond du berceau. ce tissu est la vie entière, légère, froissable." p 41

Ce que j'ai moins aimé :

J'ai eu l'impression de lire des poèmes surréalistes, très oniriques, je ne comprenais pas, sans réussir pour autant à me laisser emporter par les mots et les sons.

Bobin nous parle de Descartes et de ses animaux machines, de Pascal, de Novalis et, ne possédant pas les clés philosophiques, une partie du texte m'a échappé.

Il s'agit d'un opus assez sombre où il est question de la mort, des technologies qui étouffent nos vies, des destins avortés.

Bilan :

Je vous conseille davantage ses textes précédents.

 

Goncourt de la poésie - prix spécial 2023

Présentation de l'éditeur : Folio 

Du même auteur : Les ruines du ciel  ♥ ♥ ♥ ; La part manquante ♥ ♥ ; L’homme-joie ♥ ♥ ♥ ;  Eloge du rien ♥ ♥ ♥ ; La dame blanche ♥ ♥ ♥ ; La grande vie ♥ ♥ ; L'épuisement  ♥ ♥ ♥ ♥ ; L'inespérée ♥ ♥ ♥ ; Le plâtrier siffleur ♥ ♥ ♥ ♥

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Roman fleuve de Philibert HUMM

Publié le par Hélène

♥ ♥ ♥

Philibert Humm, dans la lignée de Jerome K. Jerome et de son Trois hommes dans un bateau, entreprend avec deux amis, Pierre Adrian et François Waquet, la descente de la Seine, de Paris à l’océan.

Il raconte ici son aventure décalée. En ces pages vous trouverez :

Un pitch accrocheur : "Ce périple, les trois jeunes gens l’ont entrepris au mépris du danger, au péril de leur vie, et malgré les supplications de leurs fiancées respectives. Ils l’ont fait pour le rayonnement de la France, le progrès de la science et aussi un peu pour passer le temps.
Il en résulte un roman d’aventure avec de l’action à l’intérieur et aussi des temps calmes et du passé simple. Ceci est une expérience de lecture immersive. Hormis deux ou trois passages inquiétants, le suspense y est supportable et l’œuvre reste accessible au public poitrinaire. A noter la présence de nombreux adverbes.
L’éditeur ne saurait être tenu responsable des mauvaises idées que ce livre ne manquera pas d’instiller dans le cerveau vicié des nouvelles générations gavées d’écran et pourries à la moelle."

Une bande son tonitruante : les voyageurs sont branchés sur "autoroute fm"

Des citations de qualité "Comme le dit avec justesse Martine dans Martine prend le train : "Ah, qu'on aimerait vivre avec les gens de ce pays"." p 231

Des blagues d'intellectuels : Sylvain Tesson qui leur conseille d'appeler leur bateau "Orphée" (pour ceux -non intellos- qui n'auraient pas compris : Orphée, comme les canoës parfois, se retourne), Foin d'intellect, les aventuriers baptiseront d'ailleurs leur canoë "bateau" simple et efficace et accessible à tous !

Des pages pour se cultiver : par exemple des informations ô combien passionnantes relatives au débit de la Seine

De la psychologie digne de Freud sur les angoisses des mères : celle de Philippe lui dit avant son départ "Je te préviens, conosaure, si tu te noies tu vas m'entendre"

Des figures de style de pointe : "cuite mémorable" (un oxymore)

Des envolées lyriques " La mer. Quand je la vis, il me semble que mes poumons s'ouvraient enfin. Ah de l'air !"

Bref, un roman qui peut ouvrir la voie à des vocations d'aventurier professionnel ! A conseiller à vos ados rivés dans leur chambre qui ânonnent ce refrain sans fin "J'ai la fleemmme" !

Prix Interallié (2022)

Présentation de l'éditeur : Editions des Equateurs ; Folio

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Buffalo Blues de Keith MCCAFFERTY

Publié le par Hélène

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A la veille de la fête du 4 juillet, dans la vallée de la Madison, un troupeau de bison est tombé dans le vide. La shérif Hyalite Martha Ettinger et son adjoint Harold Little Feather doivent enquêter pour déterminer si ils sont tombés accidentellement ou poussés par d'autres protagonistes, qui auraient perpétuer ainsi une pratique de chasse vieille de milliers d'années. Quand un indien est retrouvé mort sur la scène, une flèche dans la jambe, les doutes s'intensifient !

Parallèlement, une belle sirène se présente à Sean Stranahan en lui demandant de retrouver son ancien amoureux John Running Boy. Si, de prime abord, les deux affaires ne semblent pas liées, il s'avèrera qu'elles mènent toutes deux au bord des falaises...

En choisissant le biais de l'intrigue policière, l'auteur reste fidèle à la volonté de divertir son lecteur tout en l'instruisant sur des problématiques essentielles de son territoire. Territoire qui a toujours été au cœur de dissensions historiques entre les indiens, les ranchers, les promoteurs, ou ici les bisons.

Pas moins d'un millier de bisons sauvages de Yellowstone sont tués chaque hiver pour réduire la taille des troupeaux à l'intérieur du parc et les empêcher de recoloniser leurs aires historiques de répartition. L'auteur s'attaque ici à ces pratiques qu'il aimerait voir disparaitre. Il œuvre pour qu'un équilibre dans la nature soit rétabli, que les bisons pâturent à nouveau librement au bord des grandes rivières de l'Etat.

"Je suis persuadé que l'avenir de l'homme, sa survie même, dépend de sa tolérance à l'égard des autres formes de vie. Dans la mesure où nous travaillons pour la protection de notre environnement et des animaux qui y cohabitent, nous développons le caractère d'humanité et les ressources qui peuvent sauver notre planète."

Présentation de l'éditeur : Gallmeister

Du même auteur : Il s'agit de la cinquième enquête du duo de choc du Montana sauvage, la shérif Ettinger et le peintre pêcheur à la mouche Stranahan. Voici les précédents :  Meurtres sur la Madison ♥ ♥ ♥ ; Les morts de Bear Creek ♥ ♥ ♥ ♥ ; La Vénus de Botticelli Creek ♥ ♥ ; Le baiser des Crazy Mountains ♥ ♥ 

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Haïkus de SOSEKI

Publié le par Hélène

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Face à la feuille blanche, le poète cherche à retranscrire la quintessence de ce qu'il voit et ressent. Le Haïku se prête bien à cet exercice d'émerveillement, condensé, il se penche sur l'indicible et extrait ces trois vers, comme un pont entre nous et le monde.

Dans sa préface, Akiyama Yutaka, l’éditeur de ses Œuvres complètes au Japon raconte que Soseki définissait l'haïku comme "en premier lieu, un concentré de rhétorique, en second lieu, il est un univers irradiant à partir d'un point focal, comme le rivet d'un éventail qui permet de maintenir ensemble toutes ses branches." A la lecture de ses poèmes, les sensations qui nous traversent filent droit vers notre point focal pour s'épanouir en nous. En transcrivant ses états d'âme par le biais des haïkus mais aussi de ses peintures, le poète résonne jusqu'aux confins de notre être !

 

 

Présentation de l'éditeur : Picquier

Du même auteur : Petits contes de printemps ♥ ; Oreiller d'herbes  

Publié dans Poésie étrangère

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Entre ciel et terre de Jón Kalman Stefánsson

Publié le par Hélène

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"L'existence humaine se résume à une course contre la noirceur du monde, les traîtrises, la cruauté, la lâcheté, une course qui paraît si souvent tellement désespérée, mais que nous livrons tout de même tant que l'espoir subsiste."

Le village se prépare pour une sortie en mer des pêcheurs. Parmi eux, Bárður, pêcheur à la morue, fasciné par les mots et captivé par sa lecture du Paradis perdu, du grand poète anglais Milton. Il est accompagné du "gamin", un jeune homme de vingt ans, son meilleur ami. Mais malheureusement, trop occupé à retenir les vers de Milton, le pêcheur néglige les préparatifs et oublie sa vareuse seule capable de le protéger des intempéries meurtrières en mer. Après ce voyage, le jeune garçon restera suspendu entre ciel et terre, incertain, en route pour rendre le Paradis perdu à son propriétaire, avançant pas à pas, perclus de douleur.

"L'enfer, c'est d'être mort et de prendre conscience que vous n'avez pas accordé assez d'attention à la vie à l'époque où vous en aviez la possibilité. "

Dans un texte profondément humain et porteur d'espoir, l'auteur prouve sa capacité à capturer l'essence de la condition humaine. Il propose une réflexion poignante sur la vie dans un environnement rude et impitoyable, tout en mettant en lumière la force et la résilience de l'esprit humain. De ce monde âpre, les deux pêcheurs islandais pouvaient s'échapper par le pouvoir des mots, enrichissant ainsi leur univers :

"Certains mots sont probablement aptes à changer le monde, ils ont le pouvoir de nous consoler et de sécher nos larmes. Certains mots sont des balles de fusil, d’autres des notes de violon. Certains sont capables de faire fondre la glace qui nous enserre le cœur et il est même possible de les dépêcher comme des cohortes de sauveteurs quand les jours sont contraires et que nous ne sommes peut-être ni vivants ni morts. "

Leur errance s'apparente finalement à une métaphore de cette quête infinie et éternelle qui consiste à donner un sens à son existence "tout ce que nous pouvons faire, c'est espérer au plus profond de nous-mêmes, à l'endroit où bat le cœur et où s'ancrent les rêves, qu'aucune vie ne soit en vain, ne soit sans but."

Pour eux, le sens serait peut être dans la solidarité, cette fraternité qui relie les humains et nous sauve de la solitude : "Nous devons prendre soin de ceux qui nous sont chers et à qui nous le sommes. Ce doit être là l'une des lois de l'existence et le diable botte le cul de ceux qui ne s'y plient pas."

Le roman est porté par une prose poétique magnifique, qui nous emporte aux confins de l'Islande auprès de ces hommes perdus dans ces matins sans aube.

"L'homme est une créature étonnante. Il lutte contre les puissances naturelles, triomphe de difficultés apparemment insurmontables, il est le seigneur de la terre et pourtant, il maîtrise aussi peu sa pensée que les gouffres qu'elle recouvre, qu'abritent ces abîmes, comment se forment-ils, et d'où nous viennent-ils, ces profondeurs obéissent-elles à des lois ou bien l'homme traverse-t-il la vie avec, au fond de l'âme, un périlleux chaos ? "

Il s'agit du premier volet d'une quête initiatique : suivront La Tristesse Des Anges et Le Cœur de l'homme.

Présentation de l'éditeur : Folio

Du même auteur : Asta ♥ ♥ ♥

Publié dans Littérature Europe

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Confessions d'une choniqueuse littéraire de Littéraflure

Publié le par Hélène

♥ ♥

Littéraflure écrit des chroniques littéraires sur les réseaux revendiquant clairement ses avis, "éraflant" quand bon lui semble les auteurs.

Elle propose ici son "manifeste" : elle se plaint du nombre de romans inutiles publiés, se plaint des éditeurs qui ne prennent plus de risques, des journalistes et chroniqueurs qui n'ont pas le temps de lire tous les livres chroniqués, se plaint des libraires qui mettent en avant les livres plébiscités, et se plaint surtout des bookstragrammeuses qu'elle peint comme des midinettes incapables de donner leur avis "Démonter un roman ! Elles en semblent incapables. Elles se limitent à mettre en scène la couverture du livre (la photo), à le résumer (le commentaire) et à dire si elles l'ont aimé ou pas. Pire, certains comptes se bornent à paraphraser ou à copier la quatrième de couverture." Ces demoiselles selon Littéraflure se plaisent à montrer leur décolleté ou leurs jambes pour qu'on lise leur chronique. Tel le chevalier blanc venant sauver la dame en perdition, Littéraflure se propose donc de créer un profil Instagram avec "de vraies critiques littéraires" (et c'est là que vous vous exclamez, conquis "enfinnn !")

 

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